Enfants de la Terre
En route pour les Ameriques !

7 juin 2009 : Gilgit- Shandur Pass (3810m)...Polo Festival!

Ce matin la, en chargeant nos sacs a dos sur le toit du bus, nous eumes la charmante surprise d'y voir debarquer Mare, ami Croate rencontre en Inde, sur le bateau qui nous menait de Port Blair a Calcutta! Cela fait donc 4 mois que nous nous etions rencontres...
Nous etions au courant de son eventuel voyage au Pakistan...mais de la a le voir ce matin precisement...plutot un bel hasard!

Nous embarquons donc dans ce bus avec aussi Yannick, francais et Bruno, Bresilien.
Apres deux faux departs (dont un en raison d'un oubli de materiel de la part du conducteur et le deuxieme etant parce que le materiel qu'on lui apporta etait endommage...) le parcours put enfin commencer!
Le trajet jusqu'au col de Shandur s'etale sur plus de 8 heures...pour 211km...route qui au debut resssemble a n'importe quelle route betonnee mais qui se transforme au fur et a mesure en un sentier rocailleux ou il vaut mieux circuler en jeep!
En route, (on commence a s'habituer depuis notre entree au pakistan) pas mal de check-points ou nous sommes pries d'inscrire nos coordonnees dans les registres. Les Pakistanais eux aussi y ont parfois droit.

Une fois arrives en fin de journee, nous posons nos tentes avant la nuit tombee et buvons un petit tchai rechauffant avant de nous blotir dans nos sacs de couchage pour une nuit (de memes que les suivantes...) qui s'annoncera fraiche voir meme froide...il faut dire que le changement de temperature entre Gilgit et ici est plutot radical!
Le lendemain, nous prenons mieux connaissance des lieux qui nous entoure: nous nous trouvons a plus de 3700m d'altitude, avec un vent frais et un soleil infatiguable qui pointera durant les 3jours de festival.
Le site meme se trouve borde par quelques monts enneiges et d'un lac. Aussi quelques anes, yak, vaches et certains croisements de yak-vaches brouttent l'herbe des environs....
On deambule dans les stands installes pour l'occasion et l'on y voit de tout! Du stand de tchai a ces lui des faiseurs de chapati, des vendeurs de duvets et autre vetements chauds, les commercants de babioles (montres et bagues kitsch), des echoppes servant des platees de riz, des pakora (pommes de terres+onions fris) et meme le coin boucherie ou l'on y verra quelques chevres se vider de leur sang sur la pelouse apres s'etre faites egorger. Suite a cela, on assiste a toute la minutie que ces hommes prennent pour separer la peau des visceres et le tri des organes qui quelques heures plus tard se retrouveront bien cuits dans les assiettes des plus fervents!
Autant dire que la mince envie de viande qui m'a effleuree a Gilgit s'est vite envolee a la vue de cette marre de sang, ces tetes de chevres perdues sur le gazon et les etalages de bidoches sur les presentoires...bon appetit!
A plusieurs reprises, nous assistons a l'arrivee de nouvelles voitures, jeep et bus qui deversent sur les gradins du terrain de polo son flot d'amateurs Paki!
Mais cette annee les "habitues" constatent un nombre moins important de visiteurs...il faut dire qu'au vue de la situation actuelle dans la Swat vallee et de la localisation de ce terrain de polo...qui en fait se situe a quelques kilometres seulement de ce territoire "a risque", on compte evidemment peu de touristes (ptetre bien une vingtaine!) et quelques ~3000 Pakistanais au lieu des 5000 a 8000 tetes attendues!
Pour acceder au terain de polo, passage oblige aux fouilles pour tout le monde. Et tout au long du festival, des patrouilles militaires guetteront le moindre probleme...qui sans trop de surprise pour nous, ne se produira pas!

Lors de notre premier matin, nous fumes reveilles par les melodies d'un groupe de musiciens perches sur les hauteurs d'une colline. Celui ci joua jusqu'a l'annonce du debut du match opposant l'equipe de Chitral a celle de Gilgit.

En fait, nous assisterons en tout a trois matchs opposant toujours les memes villes mais a des niveaux differents...le dernier match etant le plus attendu car regroupe les meilleurs joueurs ainsi que des chevaux plus puissants.
Plus les matchs defilent, plus on percoit l'habilete et la maitrise des differentes equipes.
Assis sur nos gradins, nous changeons tres vite de place pour nous positionner carrement a quelques pas du terrain, ce qui nous permet de "vivre" plus intensemment le jeu...entre les fans paki tout feu tout flamme et les vibrations du sol a chaque galops de ces etalons...
L'ambiance sur les gradins elle aussi s'emballa progressivement: debut dans le calme, quoique les musiciens se donnerent a coeur joie pour soulever la motivation des spectateurs.
Puis arrives au match final, autant dire que les fans se manifesterent davantage...on assista a des hurlements, applaudissement, des danses a chaque bon point marque...bref, trop drole de se retrouver parmi cette foule!

Le dernier match acheve, c'est sans perdre une minute que les spectateurs quitterent ce lieu. Au loin, on percervaient des bus bondes, des gens se presser aux portes pour avoir leur place...
Quand a nous, petit groupe de ~10 etrangers, c'est le lendemain que nous decidons de lever le camp...envie de passer une derniere nuit dans cet environnement plutot peinard!
Autant dire que les autorites locales n'ont pas perdu un instant pour nous rappeler que la Swat vallee est proche et que les patrouilles militaires et donc la presence de securite sur place n'allait plus etre presente...ce qui expliqua d'une part la precipitation de certains a quitter les lieux!
M'enfin, on ne se laissa pas petrifier par ce genre d'annonce et nous optames plutot pour festoyer avec les derniers locaux.
Et le soir meme nous eumes droit a une "big party" comme ils aiment appeler ca: apres un repas offert...musiciens, chants, danses entre hommes, tchai....
Drole de voir cette culture ou l'homme aime chanter, danser entre freres...sans gene...surtout que leurs gestuelles par moment ressemblent a des mouvements feminins...
C'est donc au son des tambours et autres melodies que nous achevons ce festival et allons nous coucher sous un ciel on ne peut plus etoile!

10 juillet 2009: Shandur pass - Chitral

Apres ces festivites, c'est en stop que nous decidons de nous rendre sur Chitral! Et apres quelques minutes d'attente, c'est un jeune couple marie qui nous prend pour ces 150km.
En route nous faisons connaissance...la mariee etonnement est quasi la seule a parler anglais et traduit donc pour son mari et son frere.
En voiture, ces 150km ont plutot ete "epique": la chaussee n'etant que de la caillasse avec des cours d'eau parfois a traverser...la voiture a un peu souffert et nos oreilles aussi quand on entendait la carcasse de la voiture percuter les pierres!
Apres ~8h de route, et 70km sur lequel Gerry s'est retrouve a la place du conducteur (pour soulager le mari qui etait le seul a avoir le permis de conduire), nous fumes deposes comme des rois a Chitral!
Nos amis eux, courageux deciderent de poursuivrent pour atteindre le meme soir les Vallees Kalash...
Apres une journee de repos passee dans Chitral, nous decidons de degager sur Birir, une des trois vallees Kalash.

12 juillet 2009:  Chitral-Vallees Kalash (Birir).

La population Kalash a pour particularite d'etre en forte minorite dans ce pays a dominance musulmane (en tout on denombre moins de 10 000 Kalash les trois vallees reunies...), et se demarque du reste du Pakistan par leurs propres systemes de croyances, divinites, traditions...
Les Kalash se reconnaissent de loin...en particulier les femmes, qui ici sont par bonheur presentes en masse dans les rues!
Elles portent toutes leur habit traditionnel (robe noire avec broderies au couleurs vives), colliers aux couleurs orange petant, bleue, leurs "chouchoute", sorte de couronne garnie de coquillages, boutons, pieces diverses qu'elles cousent elles meme a la main, et leur longue chevelure tressee de maniere plutot particuliere.
Certaines petites filles ressemblent quasi a des petites "punks", rasees de pres sur les cotes, et que quelques longues meches tressees avec parfois une frange.
La langue parlee dans cette region est le Kalashamun...certains parlent tout de meme anglais et Urdu....et les femmes aussi!!

Ce sont trois vallees qui s'etalent dans cette partie infime du Pakistan: les vallees de Birir, Bumboret et celle de Rumbur.
Toutes trois ne sont pas tres grandes en taille, mais l'air de rien il fait bon prendre son temps pour deambuler le long des villages qui forment ces trois vallees.
Bien que chacune ait sa petite touche perso, le decor des trois vallees est quasi similaire: des champs de mais, des plantations diverses: abricots, prunes, pommes, noix, raisins...des maisons rustiques faites en bois, boue, ou pierre.
et de partout des cours d'eau trop appaisants a nos oreilles!

Notre premier jour, c'est a Birir que nous faisons halte, ou nous logeons dans une famille qui malheureusement vit une periode de deuil...on se sent un peu mal a l'aise d'arriver en ce moment, mais ils nous rassurent, pour eux, aucun souci, bien au contraire, ils sont contents de nous decharger vite fait de nos baguages, de nous montrer la piece qui nous servira de chambre et de nous inviter a penetrer la piece maitresse du logis...la cuisine...et les femmes!
Quelle ne fut pas notre surprise de se voir ainsi rapidement inviter a faire connaissance avec les femmes...et de se voir apporter en deux temps trois mouvements, un green tea, une superbe platee de FROMAGE(!!!!) avec des chapatis fait avec de la farine de mais.
La, on peut dire qu'ils ont fait forts...et c'est avec une certaine avidite et delectation qu'on se rue donc sur ce fromage de chevre frais de quelques jours, tout juste sale comme il se doit.
On papote avec la famille et on part en balade dans le village pour faire causette avec les voisins qui ne sont pas fuyant a notre arrivee, bien au contraire, ils nous sourient gaiement et a nouveau on se fait offrir le the!
Et quelques instants plus tard, certaines femmes Kalash se laissent photographier! Chose qui jusqu'a maintenant ne nous a pas ete possible avec les femmes musulmanes.
Le soir venu, on nous apporte le souper...une mini marmite pleine de viande...peut etre de chevre...on reste un peu depites cette fois-ci, pas trop attires par ce plat qui reunit toutes sortes d'organes de l'animal, allant du foie, au gras ainsi que certaines parties indescriptibles...
C'est donc le ventre creux que nous partons...poser la tente dans la piece destinee a etre notre chambrette!
En fait, en raison de la presence de multiples puces, nous avons opte pour la tente, car malgre le charme fou de ces vallees, les puces sont partout!! Et sachant les desastres qu'elles nous ont fait subir au Nepal, on souhaite le moins possible leur servir de victimes!

Le lendemain, apres inspection de nos affaires et massacre de quelques puces qui malgre tout se sont infiltrees dans nos habits...nous partons en treck, marcher de la vallee de Birir a celle de Bumboret.
Cela nous a pris une journee pour seulement ~10km...mais avec une grimpette de peut-etre bien 800m de denivele pour atteindre le col de Gumback An a 3060m et redescendre sur les villages de Bumboret.
La marche s'avera etre un bon exercice physique, devenant un peu penible au fur et a mesure que nous devions gravir les metres d'altitude...mais depuis le sommet du col, la vue sur la vallee de Bumboret nous recompensa de nos efforts!

La nuit tombee, c'est sur la descente que nous decidons de poser la tente, et le lendemain nous parvenons au village de Krakal, ou nous nous etablissons chez Abdul qui nous seduit avec le bel espace vert autour de sa maisonnee et qui nous autorisa a poser notre tente sur sa pelouse.
La, encore une surprise...nous retrouvons Lukas, ami Cheque rencontre au festival de polo!
 
Au final nous resterons 3-4 jours dans ce petit village attachant.
Une journee nous aura suffi a visiter la vallee, qui reunit les villages de Krakal, Batrik, Brun et Anish.
En ballade, rencontres avec les locaux et moultes invitations a nous asseoir pour un the!

Nous aurons egalement passe un jour a Sheikhanandeh, un village afghan de religion musulmane etabli au fin fond de la valle de Bumboret depuis ~100 ans.
Cette partie de la vallee fut nommee Kafiristan (pays des non-croyants) du fait que ces habitants etaient en premier lieu de religon autre que musulmane...puis une fois leurs habitants reconvertis, son nom changea pour devenir le "Nuristan" ou le pays de l'Illumination (due a la reconversion de la population).
En penetrant dans le village on se serait dit au Moyen-Age avec ces maisons rudimentaires accollees les unes au autres et qui montent successivement en escalier.
Les enfants eux sont moins complices...nous jettant des cailloux pour attirer notre attention mais fuyant a notre approche!
 
Au bout de quelques jours et apres bavardage avec differents villageois de Bumboret, nous nous rendons compte que malgre la mixite de culture presente dans cette vallee, l'air de rien, une certaine distance (accompagnee parfois de plaisanteries douteuses) existe entre ses habitants...tous (entre musulmans-Kalashs et Afghans) se tirent un peu sur les pattes...
Malgre tout, nous poursuivons nos decouvertes dans cette vallee sans nous laisser deconcerter par tous ces blabla et commerages....et profitons pout tendre l'oreille et  apprendre sur la culture Kalash:

D'humeur joviale et plutot accueillants, nous pouvons penser que cette petite communaute a reussi sans peine a "faire sa place" et s'integrer au reste du pays, avec sa vie champetre qui m'a plutot bien seduit, ses croyances en divers Divinites (Protection, Fertilite, Sante, ...), et ses rites (entre autre ceremonie funeraire, ...)....mais tout n'est pas si simple pour eux:

Etablis ici depuis des temps immemoraux, ils se trouvent en quelque sorte "encastres" dans ces vallees etroites ou ils ne leur restent que peu d'espace pour leur habitation et leurs cultures: les couples comptant au minimum 3-4 enfants, allant meme jusqu'a 8, ils est parfois difficile a ces enfants, une fois devenus grands, de poursuivre la culture des terres familiales, leurs parents ayant divise leur grand champs selon le nombre de leur progeniture....chacun n'heritera que d'un lopin de terre insuffisant a la survie de la famille...cela amene donc certains a trouver d'autres sources de revenus...et se tournent donc vers des metiers plus actuels plus remunerant....aussi pourquoi continuer a batir des construstions traditionnelles, a fabriquer des ustensils d'antan (performants mais long a eriger) alors que le monde actuel propose de materiaux moins couteux et plus pratiques!
De plus, cette communaute se retrouve "encerclee" par une majorite de musulman...ce qui poussent certains a se reconvertir...ou du moins a s'interroger face a leurs propres croyances et convictions: comme cette jeune femme kalash etudiant assistante infirmiere a Taxila, pres d'Islamabad, dans une ecole chretienne. Elle se devait d'une part de porter les habits locaux mais aussi de prier, d'aller a la messe...alors qu'elle ne sait peut etre meme pas a quoi cela sert ou tout simplement ignore ce qu'est le christianisme...
Aussi, comment trouver la force de maintenir ses propres traditions lorsqu'on entend dire autour de soi: "les Kalash ont des pratiques "bizarres", ils sont vraiment louches"....on comprend que certains Kalash se laissent "raisonner" au fait que leur croyances sont caduques et qu'elles n'ont pas lieu d'exister, ici ou la plupart des Pakistanais prone "Allah Ouakbar" (Dieu est le plus grand)!
 
Il est donc difficile pour cette communaute Kalash de pouvoir perpetuer leur mode de vie ancestral dans un contexte subissant de multiples influences: environnementale et religieuse d'une part mais aussi "influences" dues a l'evolution de la societe en general: preference pour certains d'une vie dans les grandes villes, ce qui leur donne acces a certaines facilites: techonolgies modernes, consommation, professions plus remunerantes, ...

Il est clair que pour des populations ayant toujours vecues dans leur campagne, l'attrait pour un autre style de vie peut se comprendre!
Mais s'est en se laissant "seduire" par cet "autre mode de vie" que les Kalash risquent de voir progressivement s'eteindre leur culture.

Heureusement, en visitant le musee de Bumboret, (lieu ou Yannick, francais rencontre au festival de polo, a travaille durant une annee) nous avons eu l'opportunite de rencontrer le fondateur de ce lieu, un Grec, qui tente depuis maintenant plus de 15 ans, de promouvoir la culture Kalash.
Pour lui, il etait important que les Kalash perpetuent leurs traditions, se rappelent de leurs ancetres et soit fiers de leurs origines.
C'est pour cela qu'avec l'aide du ministere des affaires etrangere grecque, il a developpe divers projets sur place.
Comme ce musee, qui regroupe de nombreuses pieces antiques (portes en bois sculptees, bijoux anciens, habits d'epoque, armes, ustensils, ainsi que des reproductions miniatures nous montrant la charpente de certaines batisses) ou ces ecoles construites progressivement dans les vallees, qui maintenant enseignent (entre autre) la Kalashamun, la langue locale qui auparavant n'etait qu'une langue parlee (orale).
Cela lui aura necessite aussi beaucoup de travail (collaboration avec les locaux, benevoles...comme Yannick...sacre taff, bravo!!) pour pouvoir editer les premiers bouquins enseignant cette langue!
Il s'est aussi investi dans la renovation des "Bashali", ce lieu ou seules les femmes ont acces lors de leurs menstruations ou lors d'accouchement.
Aussi, il aida les locaux a la mise en place de pompes a eau, pour eviter la consommation d'eau polluee...et ainsi eviter le developpement de certaines maladies.

Ce fut un vrai regal de partager cette journee avec cet homme qui nous expliqua fort volontiers certaines coutumes locales et de voir toute son implication et les effets positifs sur les villageois des vallees.

Un soir aussi, nous avons eu l'opportunite d'assister a une ceremonie funeraire Kalash, dans la vallee de Rumbur.
Apres que des locaux nous aient rassures sur le fait de notre bienvenue a cette ceremonie, nous sommes donc allez recouvrir ce moment.

Lors de deuil, la famille du defunt invite la plupart des villageois de leur vallee ainsi que les autres. Les hommes ayant lien direct avec la personne decedee se rasent la tete, les femmes se saluent en se faisant trois bises sur les joues et terminent par un baise main chacune.
La ceremonie a lieu au coeur du village apres 2 jours de veillee mortuaire, suite a quoi le corps est depose dans un lit autour duquel viendront defiler et danser familles et villageois.
Cela debute par un repas: fromage et chapatis...puis durant toute la nuit, musique au son de tambours, danses et chants, ces derniers racontant l'histoire de la personne ou de ses origines...les danses se differenciant les unes des autres par leur tempo (3 vitesses de danses differentes).
Les femmes dansent entre elles, se tenant bras sur les epaules et tournant en rond autour du defunt. Pour l'occasion elles ont troque leur chouchoute habituelle pour une coiffe (toujours aussi decoree) dediee a ce type d'evenement.
Les hommes eux aussi effectuent les memes types de danses entre eux.
Durant les danses, on les entendendra tous pousser des sortes de sons, accelerer les pas de danses, recommencer sur un autre tempo.
Cela dure toute la nuit, et le lendemain venu, des sacrifices de chevres sont effectues. Toutes ces betes serviront de repas aux invites a qui l'on servira aussi du vin!
Eh oui, dans les vallees Kalash on boit gaiement! Et semblerait qu'il soit plutot gouteux...

Voila donc comment s'est deroule ce sejour aux vallees Kalash...beaucoup de choses apprises par des intervenants differents et c'est avec une pointe d'affection que nous quittons ces lieux ou hommes, femmes, enfants, environnement et histoire nous auront delecte.

18 juillet-20 juillet 2009: Vallees Kalash - Chitral - Mastuj - Gilgit

Une fois quittes ces Vallees, nous decidons de "tracer" sur Gilgit...ce qui nous aura necessite quelques jours en raison des connexions avec les bus...

En arrivant sur Chitral nous retombons sur notre ami Tcheque, Lukas, qui n'a pu assouvir ses envies de decouvrir Peshawar.
En effet, a l'heure actuelle, la situation dans la Swat vallee s'est calmee, les habitants retournant dans leur region completement devastee...la route Peshawar-Chitral est a nouveau ouverte...mais beaucoup de locaux auront deconseilles a notre ami de s'y rendre...certains attentats ayant tout de meme lieu.

Nous decidons de retourner tous 3 sur Gilgit, mais devons passer une nuit sur Mastuj car pas de connexion direct pour Gilgit!

C'est au check-point de Mastuj que nous passerons la nuit...a tenir compagnie a l'ami militaire poste la pour son boulot! Pas qu'il y ait de logement a cet endroit (qui n'est qu'un carrefour entre les routes menant a Gilgit, Chitral et le village de Mastuj!) mais c'est juste qu'on pensait se la jouer en stop...mais pas de bol, pas trouve de conducteur...pas grave, la place est gratuite et en plus avec un militaire en prime!
Apres tchai et repas partage on se chipotera un coup avec le militaire qui refuse que je dorme dehors...eh oui, une femme dehors, la nuit, ca ne se fait pas...meme si l'endroit parait des plus deserte...
Bref! On insite pas, on dort avec Gerry dans une piece avec un lit une place et demie alors que notre pote Lukas, lui, peut roupiller sur les bancs dehors avec un ciel hautement etoile!
Et c'est donc le 20 juillet que nous parvenons a Gilgit, apres plus de 12h de route en bus...toujours aussi epique sur cette route cabossee et ses cours d'eau parfois difficilement praticables qui freinera la circul' de longues minutes!